Les livres… je ne me souviens pas d’une époque où ils ne m’ont pas accompagnée.

Toute petite, lorsque j’allais faire les courses avec mon père, il me laissait au rayon “livres”. C’était notre rituel du samedi midi : il venait me chercher à l’école, nous descendions à Saint-Pierre, petite ville de l’Île de la Réunion, et nous allions dans ce petit supermarché, où le rayon “livres” n’était pas le plus achalandé mais il y avait tout de même plusieurs livres de La Comtesse de Ségur.

“Oh, j’aurais adoré jouer du saxophone… ou faire du surf… ou danser la salsa …”

Combien de fois entendons-nous dire ou disons nous ce genre de phrases ? Ces conditionnels qui nous font croire que nous ne pouvons plus rien y changer…ces “j’aurais voulu” ou les “ça aurait été génial si”…

Mais pourquoi ne pas commencer, se lancer, juste essayer ?

“Avec tout ce qui m’est arrivé, comment voulez-vous que je m’en sorte ?” …

Quelques réponses possibles :

1.“C’est votre fardeau à vie, c’est foutu”

2.“N’y pensez plus, pensez à autre chose ”

#nepasypensernepasypenser&serappelerdenepasypensermincej’ypense

3. “Faites en une force et aidez les autres à se sortir de situations similaires”

“Je viens vous voir pour arrêter d’avoir des pensées ou des émotions négatives…”

“… Heuuuuuu….comment vous dire … j’aimerais pouvoir vous aider mais je n’ai pas encore de baguette magique ni de super pouvoir ;-)”

Comment vous dire que c’est justement ce qui fait de vous un humain… en vie ?

Comment vous dire que le jour où notre cerveau ne pense plus, ne ressent plus…

Trajet Paris – Lille, un matin de février… Je rentre d’un séminaire intense mais qui me laisse, après “l’orage”, un sentiment de sérénité, d’alignement. Une envie d’aller de l’avant, de “vivre la vie qui m’inspire”.

Arlington, Massachusetts – Quebrada Baking Company

10 Octobre 2010, à 10h10 :

il pleut, je cours vers ma boulangerie préférée (une des rares où l’on trouve des pains au chocolat dignes de ce nom) … Quand soudain, je la vois ! Elle est là, sur une petite plaque accrochée au mur, derrière le comptoir :

“Life isn’t about waiting for the storm to pass. It’s about learning how to dance in the rain.”

Imaginons qu’un matin, là, au milieu de notre salon, se trouve un tas de citrons.

Chaque citron représente une épreuve de notre vie que nous jugeons difficile et comme la vie “ne nous a pas fait de cadeau”, notre tas est plutôt conséquent.

Gratitude…

Après quelques jours à Montréal, je note déjà des changements dans nos habitudes et nos humeurs.

Les enfants retrouvent le sourire, la facilité de communiquer avec les autres et surtout l’envie d’aller vers les autres, même s’ils ne les connaissent pas.

4 ans… Première impression de cartes de visite, première installation en libérale…

Que de chemin parcouru depuis ce jour-là… ce chemin justement, on ne le fait pas seul. On s’enrichit de nos rencontres, de nos compagnons de route, qu’ils partagent plus de 25 ans notre chemin ou juste quelques mètres.

4 years… First business cards, first therapist’s office…

What a long way since that day … along this road, we don’t travel alone. We are enriched by our encounters, our fellow travelers, whether they share our path for more than 25 years or just a few minutes…

Dans quelques jours, nous partons pour Montréal, un rêve de 20 ans qui se réalise enfin.

Montréal… c’est à peine croyable, des années que je rêvais d’y retourner, de m’y installer, d’y vivre, ou plutôt y revivre… Y “RE”vivre car en 1999 – au siècle dernier donc – nous y avons vécu en amoureux, mon Chum et moi, pendant 6 mois. Nous avons adoré, nous habitions en plein cœur de Montréal, face à l’université McGill. Nous avons rencontré des personnes extra-ordinaires que nous avons la chance d’avoir encore comme amis aujourd’hui.