De problématique à Neuromagnifique

Avant d’écrire quoi que ce soit dans ce post, je tiens avant tout à rendre hommage à celui qui l’inspire : Chris Fraser : humain au grand cœur, psychothérapeute hors pair, auteur inspirant et réconfortant d’un magnifique livre : Freedom… et surtout un ami bienveillant, incarnant on ne peut mieux la compassion.

Il y a quelques jours maintenant, nous étions tous les deux en Argentine, à la conférence internationale d’ACBS. Nous parlions des neuroatypiques, des zèbres, des poulpes, des surdoués, des ADHDs, des hypersensibles, des TSAs, des dyslexiques, dyspraxiques, dys***, de tous ces noms qui ne nous conviennent pas car ils ne nous ressemblent pas, nous enferment dans des boîtes et qu’à force de vouloir rentrer dans le moule, nous ressemblons tous à des tartes !

Nous étions d’accord pour dire que nos différences ne sont pas un problème et au contraire, rendent chacun.e d’entre nous unique.

Et Chris a eu ce mot que seul lui pouvait inventer… les “neuromagnificents”... les “Neuro-magnifiques” !

J’en ai eu les larmes aux yeux et en vous racontant l’histoire, je sens cette émotion nouer ma gorge. Ce n’est pas par égo, ce n’est pas pour se mettre au-dessus des autres, au contraire, c’est pour dire à toutes ces personnes qui sont arrivées en souffrance dans nos cabinets de psy, persuadées, à cause de leur vécu dans notre société, que c’était elles le problème, que NON, elles ne sont pas le problème, bien au contraire !

La souffrance associée à ce sentiment d’être une anomalie, de ne pas être normal, pas comme les autres, les humiliations subies, les rejets, les harcèlements détruisent tellement d’individus magnifiques.

Il y a eu Einstein et aussi Van Gogh : deux génies, uniques, neuro-magnifiques.

L’un a pu librement exprimer son talent et être admiré de son vivant pour cela, l’autre a vécu une vie de misère alors qu’aujourd’hui ses toiles sont adulées. Un neuro-magnifique, artiste innovant, juste un peu trop en avance sur son temps.

La liste de ces “décalé.e.s”, “rebelles”, “marginaux et marginales” est longue et se constitue surtout de nombreux inconnus, tombés dans l’oubli, mis de côté par une société qui n’est pas assez tolérante pour encourager les visionnaires et leur unicité.

Combien d’enfants et d’adultes sont arrivés face à moi persuadés d’être “NULS” ! 

Alors qu’il ne m’a fallu que quelques minutes pour percevoir leur lumière et leur zone de génie.

Je ne suis pas magicienne pourtant, je suis juste curieuse des différences, bienveillante et prête à apprendre de l’autre,  au lieu de me sentir menacée par celui, celle ou ciel qui ne voit pas les choses exactement comme moi. Je m’intéresse à l’Humain, cette espèce me fascine par sa diversité.

Tout le monde parle des J.O. en ce moment… Citez-moi un ou une athlète qui rentre dans la norme !

Par définition, ils, elles, iels sont tous et toutes hors normes et c’est pour cela que nous les admirons.

Pourquoi est-ce que cela devrait être différent à l’école, dans une entreprise, une famille et dans la société en général ?

Nous devrions embrasser nos différences car elles nous enrichissent mutuellement, font croître l’humanité et nous tirent vers le haut. 
Il est temps que ça change, d’arrêter de bourrer de médicaments ou de mauvaises notes des enfants extraordinaires… et leur dire un peu plus souvent que justement, ils, elles, iels ne sont pas problématiques mais sont NEUROMAGNIFIQUES 🫶

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